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 Mon Vécu

Les années précédant la scolarité de ma fille ont été idylliques : une petite fille avec une intelligence normale et fonctionnant avec les autres de manière harmonieuse.

Dès l’entrée en maternelle, les problèmes ont commencé. J’ai su très tôt que ma fille avait des problèmes d’apprentissage mais je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus et surtout à comprendre pourquoi, malgré les nombreuses séances chez l’orthophoniste et chez les différents professionnels, les troubles persistaient.

Comme je faisais du soutien scolaire depuis de nombreuses années et grâce à mes études en Sciences du Langage, j’ai pu aider ma fille en trouvant des astuces, des outils pour qu’elle puisse avoir une scolarité normale et gérer ses difficultés de communication au sein d’un groupe…

 

Cela s’est fait avec beaucoup de travail, de courage et de volonté mais également de souffrance, de désespoir, de reproches, d’humiliations et de moqueries.

dysphasie, dysgraphie, dyspraxie

"Dysphasie, Dysgraphie,

Dyspraxie..."

En quatrième, face à son écriture illisible, je l’ai emmenée chez une graphothérapeute pour faire un bilan qui a confirmé une dysgraphie. Ensuite, cela a été le parcours du combattant que connaît chaque parent ayant des enfants en difficulté.

Jusque là, ma fille n’était pas « dans le moule », mais c’était sans compter les rouages de l’administration de la MDPH : nous nous sommes donc pliées aux différents documents exigés : tests WISH IV, bilans divers.

En plus de sa dysgraphie, ma fille est dysphasique, diagnostiquée en troisième et dyspraxique, diagnostiquée en seconde générale. Elle a pu mettre en place des « stratégies de compensation » qui sont en fait (je l’ai compris plus tard) des circuits neuronaux bien construits et ainsi suivre une scolarité tout à fait normale. Elle prépare cette année un baccalauréat professionnel après une erreur d'orientation en fin de troisième et un nouveau "parcours du combattant ".  Avec la méthode d'Elisabeth Nuyts, j’ai compris son mode d’apprentissage (ou son mode cognitif) .

Depuis deux ans, je suis assistante pédagogique dans un collège. J'ai la joie d'aider bon nombre d'élèves en faisant du soutien scolaire approfondi.

Ce qui est important à savoir est que rien n’est vraiment jamais acquis dans le fonctionnement du cerveau : comme ma fille a une dysphasie de développement, les circuits neuronaux peuvent être reconstruits. Ceci est valable pour les dyslexiques, les dyspraxiques, les dysorthographiques ou tout élève ou personne ayant, souffrant de difficultés. Il faut du temps, de la régularité, pour construire ou reconstruire des étapes d'apprentissage manquantes et un respect du mode cognitif de chacun.

Cela marche ! Je le constate régulièrement  avec mes élèves !

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